Mon Tonton Momo,
Depuis les sentiers d’Entrevaux à la Ruelle de Saint Jean, tu as été sur de multiples terrains.
C’est vrai que tu en as façonnées des routes dans le grand chantier de la vie !
Tu les as même construites de tes mains.
Un jour, blessé par la machine, un chantier t’a donné du fil à retordre et beaucoup à recoudre.
Tu as alors retroussé tes manches dans le département du même nom, pour reconstruire ta main et ton bras, avec courage et patience.
Plutôt réservé et sensible, (c’est ainsi que je te vois) tu aimais aussi les terrains de jeu qui font vibrer les âmes et résonner les voix.
Celui des stades avec leurs clameurs et leurs applaudissements...
Je te revois attentif et supporter, l’oreille collée au transistor, les soirs de matchs de foot, pour écouter Sacco. Tu en as suivi des championnats, des coupes de France, d’Europe et du Monde, toi qui as connu les poteaux carrés.
Celui de pétanque où tu aimais te placer...
Dans ce sport à l’accent provençal où tu excellais, tu en as gagné des coupes, Champion !
Celui du cœur avec Lulu, où vos routes se sont croisées pour n’en faire plus qu’une…
Un beau chantier a commencé quand vos mains se sont unies pour le meilleur et pour le tout terrain.
C’est sans doute à partir de ce moment que tu l’as appelée Mimine.
Un des plus grands silences aura été celui de ne plus pouvoir lui caresser sa main.
Réunis à nouveau aujourd’hui, je suis sûr que, main dans la main, vous allez joliment vous entendre.
Bonne route à vous deux.
Je pense fort toi, Tonton Momo, à ton fils Christophe, mon cousin, à sa femme Fabienne et à Ton petit fils Loan
François