Ludwika PACH

Dans sa chambre à La THesauque, et toujours coquette quoiqu'il arrive 😊

A Nailloux

Balade en hiver pour 2 soeurs

Un dimanche à Gardouch

Mamie,
Petite, tu m’emmenais tous les dimanches à la messe, ici même, à Gardouch. Enfant de chœur, je lisais alors au micro et ça te rendait heureuse. Alors aujourd’hui, je veux lire
encore ces quelques mots au micro pour toi.
Chez nous, tu étais « Mamie de Gardouch », c’était ton titre officiel. « Mamie de Gardouch » qui deviendra des années plus tard notre « Mémé Lulu ».
Ma mamie c’était les bouchées à la reine aux repas de famille, le gratin de pâtes au beurre généreux, la soupe au pistou et les beignets au sucre. Avec toi je ne m’ennuyais jamais, le temps s’arrêtait. Je me souviens … Je me souviens des haricots verts qu’on équeutait dans la véranda, de ta boite à couture que je réorganisais pendant des heures (et que tu chamboulerais à coup sûr dès la semaine suivante), de ton rire, de ton carnet à chansons sur
lequel on s’époumonait ensemble, de tes disputes avec Papy, des articles de La Dépêche que je te lisais et que tu ne te lassais pas de commenter, de tes cassettes audio jamais ouvertes, de ta phobie des feuilles mortes, de la grande horloge de la salle à manger et de ta façon de nous embrasser, nous tes petits-enfants, en claquant vivement tes mains sur nos joues.
Tu me disais souvent « Djimble ! Il faut djimbler dans la vie ! Djimble tant que tu peux ». Je n’ai jamais vraiment su d’où venait ce mot rigolo mais j’ai compris le message mamie.
Promis, je vais djimbler !
Pour finir, grâce à toi et à l’une de tes chansons favorites, « J’aimerai toujours le temps des cerises et le souvenir que je garde au cœur ».
Au revoir Ludwika.

Lucienne l'aînée de la famille de 10 enfants née en 1930 et la plus jeune Jeannine née en 1952 en discussion à la maison de retraite de Nailloux .